À Montréal, les chauffeurs d’autobus de la compagnie Transco ne prendront pas la route aujourd’hui et demain en raison d’une grève de 48 heures.
Ce moyen de pression prive de transport scolaire près de 15 000 élèves des commissions scolaires de Montréal, Marguerite-Bourgeoys, English Montreal et Lester B. Pearson, de même que du Collège Sainte-Anne de Lachine. Plus de 300 parcours scolaires sont touchés.
Les discussions entre des représentants syndicaux des chauffeurs et leur employeur n’ont pas abouti à une entente. Les travailleurs ont donc décidé d’exprimer leur mécontentement.
S’ils ont choisi un débrayage de deux jours, c’est pour ne pas trop affecter le quotidien des familles.
« Pour l’instant, on ne voulait pas pénaliser tout le monde non plus. On sait que les enfants, les parents, on les pénalise un petit peu, mais on n’a comme pas le choix, affirme Carole Laplante, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco. Notre but ce n’était pas ça. Notre but c’est de régler, alors on voulait juste faire comprendre à l’employeur qu’on est en désaccord ».
La semaine dernière, les quelque 330 chauffeurs d’autobus affiliés à la CSN ont voté en faveur de cette courte grève, après avoir rejeté la dernière offre patronale à 98 %.
Salaires
Les salaires et la durée de la convention collective sont au cœur du litige, indique Carole Laplante.
Selon le syndicat, l’employeur propose un gel des salaires pour les deux premières années. Pour les trois autres années de la future convention de cinq ans, il propose de verser 50 % de l’IPC [indice des prix à la consommation] en augmentations salariales.
De nombreux salariés du domaine du transport scolaire gagnent moins de 20 000 $ par année, selon Stephen P. Gauley, président du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (affiliée à CSN).
Les deux parties ont commencé les discussions concernant le renouvellement de la convention collective l’été dernier. Une conciliatrice a été nommée à la fin octobre pour les aider à s’entendre.
On a passé huit heures en médiation [hier] et rien n’a abouti. L’employeur ne bronche pas. Il nous offre le même rituel de cinq ans.
Pour l’heure, Carole Laplante n’envisage pas d’autres moyens de pression. « On espère que ça va débloquer », dit-elle.
Solidarité avec nos camarades du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Transco!